Presque Habs

Il est clair que les médias sportifs dominants s’attendaient à une saison désastreuse pour le Habs. Je pensais qu'ils auraient plus de chances de participer aux séries parce que les équipes ont tendance à rebondir après une saison extrêmement médiocre et que les athlètes sont fiers et apprécient le rôle d'outsider.

 

La réalité, c’est que l’habs a presque fait les séries et que les habs ont également un record décent. Les leafs, qui étaient et sont considérés comme des prétendants à la coupe, termineront avec moins d’une avance à deux chiffres sur l’hab. Les matchs entre ces clubs étaient serrés, l’habs a dominé dans tous ses matchs et le résultat aurait pu se passer de toute façon. Si les Habs les avaient gagnés, ils participeraient aux séries éliminatoires.

                                   
 

Les choses importantes que Bergevin a faites lors de la dernière saison hors saison correspondaient davantage à ceux qu'il a soustraits au Habs qu'à ceux qu'il a ajoutés. Galchenyuk ne travaillait manifestement pas à la fois avec son passif défensif et ses singeries hors glace. Ses capacités offensives ont été minimisées par ces responsabilités. Pacioretty, qui avait été très productif dans le passé, ne semblait pas avoir les qualités de leadership d’un capitaine. Il avait un style de jeu de périmètre discret qui n’inspirait pas confiance. A trente ans et sur le point de devenir UFA, Bergevin doit décider si Pacioretty vaut le risque d'un contrat lucratif à long terme. Enfin, le retrait de Markov l'année précédente et de Plekanec cette année a contraint Bergevin et le conservateur Julien à s'en remettre aux plus jeunes.

 

 

Cela ne veut pas dire que l'habs sera aussi compétitif l'année prochaine. Les devils et les flyers ont participé aux séries éliminatoires l’année dernière et ne sont plus très bons et ne se sont jamais retrouvés dans la peau des séries éliminatoires. Comme Bob Dylan l'a écrit, les choses changent.

Les problèmes qui se posent à l’habs pour l’année prochaine se situent principalement au niveau structurel. Un problème structurel est le fait que Shea Weber et Carey Price, les deux joueurs les mieux payés du Habs, devraient remporter les stanley cups cette année et non deux ou trois ans plus tard. L’autre problème est le jeu de pouvoir anémique et lamentable. Il est clair que les habs ont besoin d’un tireur d’élite pour leur permettre d’obtenir un but en cas de besoin. Les Bruins ont Pastrnak et Marchand, les Leafs ont Matthews et Tavares, Tampa a trois buteurs de 40, Washington a Ovi, etc. Il pourrait y avoir des agents libres disponibles cette année, y compris Jeff Skinner et Jordan Eberle. Comme c'est le cas pour la plupart des agents libres, rien n'est certain qu'ils seront aussi productifs dans un nouvel environnement d'équipe. En d'autres termes, c'est toujours un pari. Comme nous le savons aussi, rares sont les agents libres qui sont attirés par l’environnement de jeu à Montréal. Les taxes, la langue, les médias et la neige sont des inconvénients.

 

 

Sur une base individuelle, de nombreux joueurs ont brillé et d'autres moins. Pour les nouveaux venus, Max Domi a rapidement fait oublier à Tomas Plekanec et Alex Galchenyuk. Il devrait être installé comme centre de deuxième ligne pendant de nombreuses années. Son attitude de ne pas prendre de prisonniers s’accorde bien avec les goûts de Gallagher et d’Andrew Shaw. Malgré sa petite taille, Domi a des talents de hockeyeurs dont son père ne peut que rêver. De plus, Kotkaniemi, l’espoir suivant du centre, a été nettement supérieur aux attentes dans la première moitié de la saison. Il a d'excellents instincts de hockey. Il s'est épuisé au cours de la seconde moitié et, lorsqu'il sera pleinement développé physiquement, fera des ravages sur ceux qui l'ont poussé dans son adolescence. Une de ses préoccupations est son patinage et s’il améliore ce domaine, il restera longtemps au centre numero un. Tatar a clairement des mots mucker et sales dans son vocabulaire, quelque chose que Pacioretty n’a jamais voulu se préoccuper d’apprendre. Kulak a également été une surprise et semble être la bonne personne pour régler le style de jeu non-conformiste de Jeff Petry. Noah Juulsen avait l'air vraiment bien avant sa blessure et s'il récupère, il deviendra un important défenseur. Victor Mete a fait que le retour de Weber semble meilleur qu’il ne le pourrait. La principale faiblesse de Mete est sa stature physique. Dans la nouvelle LNH, sa vitesse compense cette lacune. Oui, il va marquer. Enfin, un certain nombre de prospects dans l’organisation pourraient devenir des reguliers dans un proche avenir.

 

 

Certains des veterans de l'année précédente ont amélioré leur jeu. Phil Danault a eu une année au-dessus de la moyenne, mais devrait toujours être le centre de troisième ligne d’une équipe bien structurée. Andrea Shaw a également connu une très bonne année et devrait également jouer en troisième ligne. Gallagher reste un producteur régulier et un leader des muckers. Jeff Petry rappelle l'un des Navy Seal, qui joue un jeu à haut risque pour obtenir des résultats. Il s'agit d'une amélioration considérable par rapport à l'année précédente.

Les clés attendues de l'équipe d'habs cette année étaient les joueurs les mieux payés, Price, Weber et Drouin. Carey Price, le gardien le plus cher du monde, a pris un départ paniqué et a commencé à remonter lentement vers la respectabilité vers décembre. Il a finalement commencé à jouer au-dessus de la moyenne dans la seconde moitié de la saison. Cependant, fait-il la différence dans les jeux qui comptent? Il ne joue pas toujours à un niveau élevé dans ces matchs et dans beaucoup d’entre eux, le gardien adverse a fait mieux. Les Flames de Calgary avec un gardien de but moyen ont terminé en première place dans la conférence de l’Ouest. Cela soulève donc la question de l’importance de la présence d’un gardien.

 

Shea Weber a mieux performé que prévu après le retour de sa blessure. Il semble inspirer ses coéquipiers à jouer à un niveau élevé, y compris son ami Carey Price. Sa mobilité pose des problèmes évidents qui sont quelque peu atténués par la rapidité de Mete. Son coup de canon légendaire est toujours mortel. Il ne joue plus physiquement même s'il est une présence physique. Il est difficile de prévoir comment il jouera dans le futur. Sa longue absence en raison d'une blessure pourrait signifier que ce que vous voyez est ce qu'il aura, il ne sera plus jamais le même joueur qu'il était. Cela pourrait également signifier qu'il sera mieux l'année prochaine après une demi-saison à son actif.

 

Jonathan Drouin a eu ses moments cette année. Le problème était qu'ils étaient l'exception plutôt que la règle. Il a peu de hockeyeurs de compétences en hockey, peut des hockeyeurs qui faire des passes comme lui, mais il ne semble pas se montrer quand ça compte. Malheureusement, il semble tomber dans la même routine de responsabilité défensive que Galchenyuk s’est trouvé pendant de nombreuses années. De plus, il semble être l'antithèse du type de joueur mucker que sont Domi et Gallagher. Il a un langage corporel qui dégage un comportement insouciant. Il est un joueur de périmètre. En descendant dans une série éliminatoire, il était tout simplement invisible la plupart des nuits. Dans le cas de Drouin, la patience pourrait être une vertu et il atteindra peut-être les sommets que beaucoup pensaient pouvoir atteindre. Cependant, la patience a ses limites, comme l’a découvert Galchenyuk.

 

La dernière partie de mon blog traite du personnel d'entraîneurs. Qui était responsable du jeu de puissance putride? Qui était responsable du PK incompatible? Qui était responsable de l'installation étrange de Lehkonen avec Domi et Shaw, de Drouin avec Weal et Armia et de Thompson avec Kotkaniemi et Byron? Disons simplement que les joueurs ont dépassé les attentes malgré le coaching. Julien a tendance à se départir de la productivité pour retrouver ses instincts défensifs. Cela ne fonctionne pas dans la nouvelle LNH et, comme Quenneville l’a découvert, soit s’adapte, soit disparaît. Trotz a compris.